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㊌ Pacco-test (2013-17)

㊌ Pacco-test :: description 2013-15


 

Tous Scientifiques !
Le “Pacco-test” (en construction) se présentera sous la forme d’une petite valise composée de cinq sondes mesurant la qualité de l’eau de surface et traduisant ensuite les résultats en un langage compréhensible par tous. Cette petite valise pourra être empruntée par une personne seule, une association, une école ou un groupe de citoyens et permettra à ceux-ci d’obtenir une évaluation de l’état de santé d’une mare ou d’un ruisseau. Au moyen d’une balise de géolocalisation, chaque mesure sera ensuite reportée sur une carte consultable en ligne. Chaque mesure contribuera ainsi à mieux localiser l’eau en ville et à évaluer de façon évidente sa qualité. Une base de données aidant les chercheurs qui étudient l’eau de surface sera ainsi simultanément créée.



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L’eau et la ville, c’est un contraste étonnant : d’une part l’eau tombe du ciel et les rivières, les canaux, les fontaines nous en offrent gratuitement ; d’autre part, les citadins sont prêts à débourser plus d’argent pour de l’eau que pour de l’essence. Les raisons de ce comportement coulent de source : l’eau de l’espace public peut être polluée et quand il s’agit de santé, on ne prend pas de risques ! Cependant, l’eau est-elle à ce point polluée ? La peur que nous éprouvons face à de l’eau qui ne provient pas d’une bouteille ne résulte- t-elle pas d’une stratégie de vente développée par les embouteilleurs ? Et en réalité, qu’appelons-nous de l’eau polluée et de l’eau propre ? 

Pour mesurer la qualité de l’eau, les autorités font souvent appel à des experts scientifiques, des universitaires ou des grandes entreprises. Munis d’appareils complexes et coûteux, ces spécialistes ont suivi une formation adéquate et suivent la plupart du temps leur propre agenda. Alors que la thématique de l’environnement est déjà compliquée en soi, il n’est rendu que plus complexe par l’intervention de ces spécialistes dont l’expertise joue pourtant un rôle crucial au quotidien. La législation contrôlant l’impact de l’activité humaine sur le milieu naturel et la santé repose en effet grandement sur ces analyses scientifiques. 

C’est en observant nous-mêmes notre milieu que nous parviendrons à démystifier le travail de ces scientifiques. La compréhension mène à la connaissance, et c’est grâce à celle-ci que nous prendrons des décisions améliorant nos conditions de vie, que nous payerons moins pour de l’eau qui, en fonction de l’usage que l’on en fait, n’a pas toujours besoin d’être de grande qualité, que nous serons à même de signaler une pollution des eaux de surface de notre quartier ou de renseigner les scientifiques qui étudient la qualité de l’eau et ses changements.

 

L'idée

Le Pacco-test a émergé du projet ProperWater | EauPropre à l’été 2012. Il vise à confronter ceux qui sont impliqués dans le caractère technique de stockage et purification d’eau à la peur, qui n’est pas toujours fondée, du grand public à l’égard de l’eau non embouteillée.

Le caractère technique de l’eau est traduit dans la façon dont elle est gérée en ville: la purification, la distribution et l’évacuation nécessitent une infrastructure lourde. La pression sur ce système est souvent inutilement augmentée, sauf en ce qui concerne l’usage général en eau potable, là même où une qualité inférieure serait suffisante. En plus de cela, la pluie dans les villes est souvent évacuée par le système d’eaux usées plutôt que par infiltration naturelle.

Comme dit, la peur du grand ­public à l’égard de l’eau a à voir avec la pollution - ce pourquoi les nageurs de rivières et canaux sont souvent étiquetés comme hors-la-loi - et tout autant avec un problème de santé créant l’impression que toute eau destinée à un usage humain doit être impeccable.

Dans les deux cas, la cause est le manque de connaissances générales sur l’eau et en particulier sur les sources locales. En collaboration avec un groupe de scientifiques, une solution a été cherchée autour d’une campagne de sensibilisation sur l’eau. Une première version utilisait des bandelettes de test pour mesurer la qualité de l’eau, et laissait à l’utilisateur la tâche d’évaluer grossièrement la qualité à partir d’un organigramme.

Les bandelettes se sont avérées très imprécises, rendant les données inutiles pour les scientifiques impliqués. Par conséquence un travail sur un kit de test électronique a débuté. Basé sur un microprocesseur Arduino et des capteurs abordables, un kit a été compilé, le Pacco-test, qui permet de mesurer la qualité de l’eau et de stocker le résultat dans sa mémoire.

 

Des malettes Pacco-test en devenir

Le Pacco-test se présente sous la forme d’une petite valise composée de cinq sondes mesurant la qualité de l’eau de surface et traduisant ensuite les résultats en un langage compréhensible par tous. Il mesure la conductivité (quantité de particules dissous dans l’eau), l’acidité (pH de l’eau), la température, l’oxygène dissous et la teneur en oxygène (quantité d’oxygène et d’oxydants dans l’eau).

Cette petite valise peut être empruntée par une personne seule, une association, une école ou un groupe de citoyens et permet à ceux-ci d’obtenir une évaluation de l’état de santé d’une mare ou d’un ruisseau. Au moyen d’une balise de géolocalisation, chaque mesure est ensuite reportée sur une carte consultable en ligne. Chaque mesure contribue ainsi à mieux localiser l’eau en ville et à évaluer de façon évidente sa qualité. Une base de données aidant les chercheurs qui étudient l’eau de surface est ainsi simultanément créée.

Grâce à une technologie accessible, le Pacco-test favorise les sciences citoyennes et la prise de conscience. En éclairant l’utilisateur sur la qualité de l’eau qui se situe dans son entourage, en l’incitant à ne plus arroser ses plantes ou nettoyer son vélo avec de l’eau potable et en mettant les résultats des analyses à la disposition de la recherche scientifique, le test s’inscrit également dans une démarche durable. Son utilisation répétée devrait amener les utilisateurs à pouvoir mesurer l’évolution dans le temps et à identifier les sources probables de pollution. 

 

Le nom Pacco dans Pacco-test

Bien que le nom Pacco dans Pacco-test signifie Ph, Aquatic oxidation potential, Conductivity, Celsius and Oxygen il ressemble étrangement au nom de famille d’Antoine Pacco. Il est le chimiste à l’origine de cette initiative de science citoyenne.

Un prototype des sondes du Pacco-test a été testé par le public en mai 2013 pendant le Parcours Biodiversité organisé par l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique. À cette occasion, 20 points d’eau dans le quartier Européen ont été échantillonnés et testés. Une version entièrement fonctionnelle du Pacco-test est prévue à l’automne 2013.

 

Ont contribué au Pacco-test : ­

Antoine Pacco, Guy Vanbelle, Annemie Maes, Carole Paleco, Kevin De Bondt, City Mine(d), Research in Brussels, Natacha Brion et la VUB, Bob Motté, Matthieu Melcot.

 

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